En combinant et en faisant preuve de créativité, les belles flagrances sont issues des recherches et des extractions des plus fines et délicates. Distillation, extraction, par synthèse ou encore par enfleurage, les techniques de fabrication de parfums révèlent de l’art, mais aussi de la chimie. Que dire du procédé de l’enfleurage à froid ?
Retour sur les traces historiques de l’enfleurage à froid
Il existe plusieurs procédés et techniques pour obtenir des odeurs et des senteurs inédites d’où la fabrication des parfums. Au temps ancien de l’Égypte Antique, il était de coutume d’utiliser des arômes et des senteurs pour se créer des liens notamment dans les cultes aux dieux, des rituels religieux ou même pour embaumer les morts. Aussi les Égyptiens adoptaient le système de l’enfleurage comme l’enfleurage à froid pour en faire ressortir de belles flagrances. Allant de l’Égypte, en Grèce puis passant par Rome, c’est dans le pays du midi, au XIXème siècle, à Grasse, capitale du parfum français, que cette technique a été adoptée et développée. L’enfleurage à froid permet de créer des parfums, son procédé doit être suivi d’étape en étape.
Les facettes du procédé à l’enfleurage à froid
L’enfleurage à froid est un procédé tout à fait autre dans la fabrication et dans la création de parfums. Il nécessite une vraie technicité notamment dans la manipulation et dans la fabrication des matières premières nécessaires à la création du parfum. Cette technique consiste à utiliser de la graisse animale inodore, un verre, une plaque ou un châssis en bois avec une spatule ou un peigne en bois. Après triage, les fleurs fragiles sont ainsi déposées délicatement dans la graisse étalée sur la plaque pour que toutes ses senteurs puissent être absorbées. M.Théas de la Grasse avait conçu le châssis en bois pour recueillir ses pétales et leur senteur pendant trois mois où les fleurs étaient remplacées quotidiennement jusqu’à saturation. Elles étaient, avec la graisse, récupérées en pommades puis traitées avec de l’alcool. L’essence qui en découlait était ainsi récupérée par filtration.
Les spécificités de ce procédé
L’enfleurage à froid est spécifique et délicat. Elle nécessitait plus de main d’œuvre par rapport aux autres procédés. Car les fleurs et les pétales étaient déposées une à une sur la plaque. Seules les fleurs délicates comme la rose, le jasmin, la fleur d’oranger étaient utilisées pour ce type de procédé à froid. L’enfleurage à froid à par une main d’œuvre considérable, utilisait aussi bon nombre de châssis. L’usine Robertet est comptée jusqu’à ce jour comme l’un des derniers pratiquants de ce procédé fastidieux dans la fabrique de parfums.